Mercredi 26 Août 2020
Mercredi 26 Août 2020
Le peuple suisse se prononcera le 27 septembre sur la révision de la Loi sur la chasse qui prévoit notamment des possibilités de régulation des grands prédateurs. Soutenue par les Chambres fédérales et le Conseil fédéral, la révision de la loi est mesurée et équilibrée. AgriJura et la Fédération cantonale des chasseurs se coordonnent pour la campagne en faveur du oui.
Si le Jura n’est pour le moment pas concerné par la présence du loup, ce n’est qu’une question de temps. Il serait donc faux de relativiser cette menace. La topographie, la faible densité de population, l’alternance forêts, terres agricoles sont manifestement des conditions de notre canton favorables aux grands prédateurs.
La présence du loup poserait problème aux petits troupeaux dont les mesures de protection sont souvent disproportionnées. De fait, sans possibilité de régulation, les petits élevages (menu-bétail) pourraient être remis en question. La cohabitation grands-prédateurs et élevage se fait de plus en plus par des mesures de protection, notamment via des chiens des protection. Or, ces chiens amènent d’autres problèmes par rapport aux promeneurs qui peuvent être apeurés et dont les réactions peuvent rendre le comportement des chiens imprévisible et dangereux. On ne peut donc pas imaginer la généralisation des chiens de protection partout dans le canton.
Les grands prédateurs (loup, ours) peuvent dans certaines situations provoquer des problèmes de sécurité pour la population. Dans ce cas, le tir doit pouvoir être ordonné et la révision de la loi anticipe sur ce genre de situation.
En tant que région rurale, agricole et favorable au tourisme doux, le Jura a tout intérêt à disposer d’un cadre permettant de réguler les grands prédateurs dans les limites imposées par la révision de la loi. Enfin, la révision de la Loi sur la chasse prévoit des possibilités de régulation sur l’ensemble de l’année pour les sangliers de moins de deux ans, hors des forêts. Quand on connaît le montant des dommages de près d’un demi-million par an pour le Jura, la révision de la Loi sur la chasse est donc pertinente.