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Engagements à respecter, de part et d'autre

Lundi 19 Décembre 2016

Lundi 19 Décembre 2016

A propos de la baisse des contributions réseaux et qualité I envisagée par l'OFAG

A quelques semaines de l’ouverture d’une nouvelle consultation, l’OFAG a laissé filtrer sa volonté de réduire, dès 2018, les contributions réseaux de 30% et les contributions qualité I de 20%. Si la baisse profitait à la contribution pour la sécurité de l’approvisionnement, nous pourrions y souscrire mais ce n’est clairement pas le cas.

Le fait de permettre depuis peu aux agriculteurs de retirer leurs surfaces écologiques en cas de baisse des contributions laissait présager que quelque chose se tramait du côté de l’OFAG. Cette volonté d’abaissement des contributions se révèle d’autant plus paradoxale que les Chambres fédérales ont corrigé les mesures d’économie que le Conseil fédéral entendait imposer pour le crédit-cadre 2018-2021.

La trop forte capacité d’adaptation des agriculteurs aurait finalement raison des montants actuellement alloués à l’hectare. Or, la PA 14-17 a été conçue avec la fameuse contribution de transition dont le but est justement de servir de pot de réserve pour les besoins supplémentaires liés aux programmes ressources, biodiversité, systèmes de production et paysage. Si les moyens requis sont tels pour de nouveaux programmes, on ne peut que s’interroger sur le fait que la contribution de transition n’ait pas été réduite en 2016.

Tant que la contribution de transition n’est pas épuisée, il n’y a pas lieu d’abaisser les contributions par hectare, d’autant plus que des garde-fous à une extensification exagérée ont été introduits depuis le lancement de la PA 14-17, ce que demandait la CJA avec insistance. Nous pourrions en revanche comprendre l’adaptation des contributions par hectare si la contribution de transition était épuisée et que les surfaces continuaient d’augmenter, nécessitant dès lors de partager le gâteau en davantage de parts.

Contrairement aux autres contributions et comme son nom l’indique, la contribution de transition n’est pas assurée sur le long terme. Elle pourrait même rapidement faire les frais de mesures d’économies et c’est peut-être bien là l’objectif inavoué de la Confédération. Si l’on demande sans cesse aux agriculteurs de respecter les mesures pour lesquelles ils se sont engagés, la Confédération doit, elle aussi, tenir ses engagements.

Michel Darbellay, Directeur CJA