Lundi 26 Octobre 2020
Lundi 26 Octobre 2020
Le comité d’AgriJura se prononce non seulement contre l’initiative sur l’élevage intensif mais s’oppose également au contre-projet mis en consultation par le Conseil fédéral.
La législation sur la protection des animaux est la plus contraignante au monde. L’initiative « non à l’élevage intensif en Suisse » laisse croire que l’élevage intensif existe alors que ce n’est pas le cas en comparaison à ce qui se pratique à l’étranger.
La détention des animaux s’est considérablement améliorée ces dernières décennies, en parallèle à l’augmentation des cheptels. L’Ordonnance sur les effectifs maximums et plusieurs autres dispositions servent de garde-fous, notamment au niveau de l’aménagement du territoire, des dimensions requises dans les bâtiments, de l’adéquation aux bases de production ou encore des contrôles. Par ailleurs, différents programmes comme la SST et la SRPA ainsi que des démarches volontaires au travers de labels encouragent les systèmes de production respectueux des animaux de rente.
Le contre-projet du Conseil fédéral n’est pas acceptable puisqu’il ne prévoit aucune réglementation des importations et créerait ainsi une discrimination pour la production suisse. Le contre-projet du Conseil fédéral entend rendre obligatoire les programmes SST et SRPA. Une telle obligation ne justifierait plus l’octroi des contributions à ces programmes et remettrait en question les primes labels si la SST et la SRPA étaient de toute manière requises.
Comme pour d’autres initiatives, le consommateur a aujourd’hui déjà le choix de privilégier les modes de production qu’il préfère, au travers des labels. Mais force est de constater un écart encore majeur entre ce que les initiatives veulent imposer et les comportements d’achats.